mardi 27 février 2007

Chance ou Malchance?

Il y a une émission sur TV5, Toute une histoire, que j'aime bien regarder de temps en temps. D'abord, les sujets abordés peuvent être très originaux. Ensuite, le concept même est très respectueux des gens qui y participent. Aujourd'hui, la question posée était : Croyez-vous que les gens qui ont la poisse soient responsables de leur malchance?

Personnellement, je me considère comme une personne extrêmement chanceuse. Je me suis fréquemment retrouvée dans des situations «anormales» voire parfois dangereuses. Chaque fois, je m'en suis plutôt bien sortie ou tout à fait indemne. Parfois ces situations ne duraient que quelques secondes ; d'autres fois, elles semblaient persister pour une éternité. Souvent, je me suis rendu compte de ma chance après coup. Sur le moment, l’événement m’apparaissait mineur.

Par exemple, hier, je sors de l’épicerie. Je suis sur le coin Sud de la rue pour la traverser de l’Est vers l’Ouest. En même temps, j’attache mon manteau. À côté de moi, il y a une voiture verte qui attend que je traverse pour pouvoir tourner à droite (vers le Sud). Je m’engage dans la rue. Au même moment, une camionnette qui traversait du Sud vers le nord percute une voiture noire qui venait de l’Ouest vers l’Est. Sous l’impact, la voiture noire est propulsée vers la voiture verte et la frappe. Les deux voitures (noire et verte) glissent vers moi. Je recule d’un pas et évite les 2 voitures qui poursuivent leur trajectoire vers le Sud. UN pas! Un seul pas et j’étais entraînée par les 2 voitures. Heureusement, personne n’a été blessée.

Dans cet exemple, j’ai eu un réflexe de recul. Je n’ai pas réfléchi. Je n’ai pas eu le temps de réfléchir. Je ne me considère donc pas responsable de cette chance.

Alors que j’habitais dans le quartier Hochelaga, je décide d’aller me louer un film. Il est environ 23h30. J’habite sur la rue Dézéry, au sud d’Ontario et le club vidéo est coin Pie IX et Ontario. Bon, pas besoin d’expliquer qu’en me rendant au club vidéo, un type m’aborde et me demande si je travaille… Cette situation, je m’en sors très bien. Sauf qu’en revenant, alors que je m’apprête à traverser une rue perpendiculaire à Ontario, un taxi s’arrête à ma hauteur. Le chauffeur me crie : «Hey! Viens icitte!». Je le regarde, frustrée de me faire parler sur ce ton et l’ignore. Il tourne alors dans la rue que je traverse et s’arrête devant moi et me dit« Come here!, come here!». À ce moment, je suis vraiment frustrée contre moi, car habituellement, j’ai toujours papier et crayon sur moi. Mais cette fois, je n’étais pas sortie pour longtemps, je n’avais rien pour noter son foutu numéro et me plaindre. Alors je lui fais un finger, passe derrière son taxi et poursuit mon chemin. Arrivée, à l’intersection suivante, coin Joliette et Ontario, le taxi s’amène dans l’autre sens. J’ai le temps de traverser la rue lorsqu’il arrive à ma hauteur et me crie encore «Viens icitte!» Je ne connais pas ce type et à ce moment précis, je suis en furie. On ne s’adresse pas aux gens comme ça. Je ne sais pas ce qu’il veut, mais je n’aime pas ça. Je décide alors d’aller au IGA qui se trouve sur ce coin de rue. J’y vais souvent après le travail alors je sais qu’il est ouvert 24h (maintenant, il ferme à minuit, je crois). Je sonne pour me faire ouvrir et explique à M. IGA qu’un chauffeur de taxi m’ennuie. M. IGA m’a permis d’attendre un peu, il m’a fait rire et ça m’a aidé à ne pas paniquer. Ainsi, j’ai pu retourner chez moi sans m’énerver.

Dans cet exemple, j’ai eu le temps de réfléchir un peu. D’abord, j’étais déjà conditionnée à ne pas montrer ma peur. Ensuite, je sais qu’il est toujours mieux de rester dans des endroits passants. Je n’ai pas cherché à me cacher, à m’isoler. Puis, je ne connaissais pas le nom de M. IGA, mais je savais qu’il était costaud, plein de tattoo partout et très gentil. Ça m’apaisait de trouver quelqu’un de rassurant pour moi et de repoussant pour le chauffeur de taxi. Je savais aussi que M. IGA avait déjà fait 15 ans de prison. Je ne sais pas si ces 15 années sont consécutives ou cumulées, mais je me disais que je n’allais pas tomber sur quelqu’un qui va figer devant une «menace». Cette fois, je crois que j’ai été chanceuse parce que j’ai pris les décisions appropriées.

Et vous, êtes-vous chanceux ou malchanceux? Croyez-vous que l’on est responsable de sa chance ou non?

samedi 24 février 2007

Des choses sur moi

Avant de prendre ma douche, la plupart du temps, je me sens moche, endormie, lourde… J’ai l’impression d’être une roche, quelque chose sans vie…You could kick me and… whatever... Je ne sais pas ce qui se passe pendant ces 20 minutes (ouais bon, c’est peut-être long pour vous but I don’t care), mais après… I GOT THE POWER!!! Tassez-vous de dlà… the world is mine!... Je ne sais pas comment expliquer ce phénomène…It’s a kind of magic!

C’était un bref aperçu de mon bilinguisme… oui je sais… I need help…

J’ai un sérieux problème de dépendance à la crème glacée, la molle en particulier… Depuis juillet dernier, j’habite tout près d’une crèmerie, mais vraiment tout près… genre je traverse la rue en diagonale et j’y suis… je passe devant tous les jours… C’est fermé jusqu’en mai j’crois… L’été passé, j’ai demandé à la fille au comptoir s’il y avait des cartes fidélité comme dans les cafés… après 10 n’importe quoi à la crème glacée, t’as un quelque chose à la crème glacée gratuit… Mon pusher est en vacances! Je sais pas quoi faire… Je grogne? Je me roule par terre? J’attaque le premier venu? Aaaaah oui, je sais… I really need help!

Deux fois, j’ai raté mon Kraft Dinner. Certaines personnes voudraient peut-être essayer de me consoler en disant que 2 fois, c’est pas tant que ça. Mais si on pense que j’en ai pas mangé plus de 10 fois dans ma vie… Bravo!... BRA…VO! Si j’ajoute que j’ai déjà mis le feu dans ma cuisine en faisant bouillir de l’eau… alors là… je me surpasse! J’avais jamais été aussi gênée de voir des pompiers... J’étais pas fière!… mais pas du tout… J’avais jamais imaginé ça… un héros qui vient me sauver… pas d’un vilain maniac… ni d’un monstre maléfique… ben non… je suis là, pauvre conne, à expliquer… «Je faisais bouillir de l’eau. Je faisais aussi du lavage. Comme vous voyez ma sècheuse est à coté de mon poêle. J’ai ouvert la porte de la cuisine qui mène au balcon. Pourquoi? Parce qu’il fait crissement chaud st’affaire! Un coup de vent terrible à fait voler mon linge et y’a un morceau qui a touché le rond du poêle, il a pris en feu et a brûlé les autres vêtements qui étaient sur la sécheuse. Sauf que je m’en suis rendu compte quand ça c’est mis à sentir le BBQ. Je me suis retournée et j’ai vu le drame. Immédiatement, j’ai pris la boîte de «Ptite vache» et j’ai éteint le feu.» Don’t need you guys! Je me suis sauvée moi-même! À quand ma BD?... Oh God! Help me please!!!

Il y a de l’espoir tout de même… car je suis en train de devenir la reine du rôti de porc. On est ambitieux ou on l’est pas!

Parfois, quand j’tombe dessus, je regarde Miami Ink à TLC. Pis j’aime ça! And I want a tattoo!... là j’crois que je deviens pathétique…

Je suis aussi mégalomane… rassurez-vous ça fait pas mal… mais ça peut être contagieux… Rock, pop, rap, classic, jazz dans toutes leurs nuances… Je ne sais peut-être pas toujours qui chante quoi… but I just enjoy it! Et je danse comme dans une pub de Ipod…ben pas aussi bien…pas sur la tête… You know what I mean…Je danse quoi!

jeudi 22 février 2007

Théories de l'amour


Mise en contexte : Le 11 février dernier, j'ai eu 30 ans. Je n'ai pas encore fêté l'événement parce que la St-Valentin est toujours pas loin et rend les gens peu disponibles, je comprends. De toute façon, j'étais moi-même débordée par les études et les travaux. On remettra ça le mois prochain.

Hors propos : J'aimerais souligner le fait que l'amant que j'ai sûrement rêvé m'a dit que j'avais vraiment pas l'air d'avoir 30 ans. Ensuite, il m'a regardé et a ajouté : «Tu dois encore te faire carter!» Là, j'ai répondu : «Franchement!.. quand même!... noon!... J'ai l'air jeune à ce point-là?» Socialement parlant, c'est vraiment tendance la jeunesse éternelle... professionnellement, elle est où ma crédibilité? J'espère qu'il ne doute pas de ma franchise... non mais en connaissez-vous beaucoup des filles de même pas 18 ans qui vivent en appart. et qui ont un cinéma maison?

Retour au contexte : Je n'ai jamais célébré la St-Valentin, mais je soupçonne certains d'avoir prétexté mon anniversaire pour me sortir. Tout ce chemin pour aborder les théories de l'amour, parce qu'il y en a des théories sur l'amour... tout ce qu'il y a de plus sérieux. J'avais un examen là-dessus ce matin.

Le sociologue, John Lee, utilise la métaphore des couleurs pour décrire les différentes façons d'aimer. Il y a les trois couleurs primaires :

- Eros : liée à la passion et au côté physique
- Ludus : reliée au jeu, à la séduction
- Storge : lié à l'engagement durable

et trois couleurs secondaires :

- Mania : liée à l'aspect maniaque de la relation, la jalousie
- Agape : reliée au don de soi sans attendre en retour
- Pragm : liée aux relations réfléchies de façon rationnelle

Et vous, quelle est votre couleur?

Une autre théorie, la théorie triangulaire du psychologue Robert Sternberg, explique l'amour selon les trois critères suivants : la passion (coup de foudre), l'intimité (amitié) et l'engament (amour responsable).

- Vous vivez un amour romantique lorsque les niveaux de passion et d'intimité sont élevés, mais que vous avez peu d'engagement.
- Vous avez une relation d'amour-affection lorsque les niveaux d'intimité et d'engagement sont élevés, mais que celui de la passion est faible.
- Votre amour est hollywoodien si vous vivez beaucoup de passion et d'engagement, sans intimité.
- L'amour idéal réunit les trois critères.

Quel est votre style d'amour?

mercredi 21 février 2007

L'Instant même

Le moment présent est celui où je constate que j'ai manqué l'autobus pour me rendre à l'université. Ne pas être frustrée parce que le soleil est éclatant, la neige fondante s'écoule et je marche à contre-courant. Être entourée de blanc jusqu'au ciel bleu; la lumière éblouissante rend aveugle à tout ce qui n'est pas beauté.

Au même moment, une musique se fait entendre, une mélodie qui touche une corde sensible en moi et la fait vibrer tout en douceur... tout en profondeur... Elle est trop douce, trop pure, trop belle, trop triste ou trop joyeuse... ou alors c'est mon émotion qui est trop intense car je suis dans une bulle et je crois que ce moment est tout simplement... parfait.

mardi 20 février 2007

Asymptote

Si je comprends bien ce mot... on pourrait dire que c'est vouloir atteindre un but... passer par plein de chemins, tourner autour, s'en éloigner, se rapprocher... et jamais y arriver...

C'est aussi une BD drôle et efficace. J'affectionne particulièrement le personnage de Pou qui est décrit ainsi par l'auteur (Simon Banville) : «Fils présumé de Waso et envoyé par la poste par l'ex-petite amie, Pou fera tout en son pouvoir pour écouter la télévision plus tard, manger son dessert avant le repas, ne pas prendre son bain...Il est un futur militant et rend la vie de Waso difficile. Finalement, pour ceux qui en doutaient, c'est effectivement Pou qui se cache derrière Éco-batman.»

Visitez et rigolez!

PS: Si vous décidez de fouiller son site, vous verrez peut-être un dessin représentant ma soeur jouant du piano chez nos parents...

lundi 19 février 2007

Souvenirs en musique

High Hopes-Pink Floyd : mon cégep et ma best Caroline.

Immigrant Song-Led Zeppelin : chanson de minuit au réveillon de Noël quand j’étais enfant (on choisit pas sa famille, mais je changerais pas la mienne!)


Hotel California-The Eagles : sortie cabane à sucre inoubliable

Purple Rain-Prince
: LE slow

Piece of my heart-Janis Joplin : party de cégep weird lors duquel j’ai failli être défigurée par une bouteille de bière volante, mais on s’en fout parce que le plussss beau gars que j’avais jamais vu m’a tenu la main, le temps d’un jeu, juste lui et moi…

18 & life-SkidRow : retour en bus du secondaire

L’album Trash d’Alice Cooper et l’album black de Metallica, Cat Stevens, Simon & Garfunkel : mon secondaire.

Breathe-Prodigy : soirées gothiques aux Fouf avec latitemongoleauxyeuxverts.

Janis Joplin et Jimi Hendrix : les inséparables des nuits blanches de mon adolescence insomniaque.

Zombie-Cranberries : le Balmoral à Thetford.

Free Fallin’-Tom Petty : me fait penser à celui qui m'encourageait au gym.

Drinking in L.A.-Bran Van 3000 : soirée à la radio de CKRL à Québec avec mon «fan club».

She drives me crazy-Fine Young Cannibals : entendre mon père chanter le matin en se réveillant.

U2, Alanis Morissette et autres : soirées chez Cindy avec Erin, Jérome, Isaac et les autres…

Sound Garden : un après-midi dans un bar sur la Mont-Royal, on a écouté un cd complet… we got the power in da place!

Rage Against The Machine, Nine Inch Nails et tellement d'autres.... soirées de débauche...

November Rain-Guns & Roses : début de mon fantasme d'être une guitare...

samedi 17 février 2007

La Tempête

D'abord, c'était mercredi. Ils annonçaient la tempête depuis plusieurs jours. Un peu plus et ils lui donnaient un nom comme ils font pour les ouragans. C'était le matin et le radio annonçait les écoles fermées. Évidemment, le seul que je voulais entendre demeurait muet. Alors, je me suis levée... pour la faire cette journée. J'ai regardé dehors... rien... il n'y avait rien qui tombait du ciel. Alors j'ai cru que j'étais épargnée. J'ai pensé à ces BD où un nuage nargue et poursuit un personnage. Je me suis dit : «C'est ça! Le nuage est partout, sauf au-dessus de ta tête! Pour une fois, ce sont les autres les paumés!»

Ensuite, je suis allée à mon cours. Après le cours, j'ai terminé un travail. Nous étions plusieurs dans le laboratoire informatique quand on est venu nous annoncer que les cours du soir étaient suspendus. Je n'ai pas de cours le soir alors j'ai pas été touché par l'avertissement. Lorsque j'ai décidé de partir, on m'a annoncé qu'il n'y aurait pas d'autobus parce qu'ils étaient incapables de monter la côte. D'ailleurs, je les soupçonne de rouler sur des quatre saisons avec un moteur de tondeuse. Je me suis dit : «Bah, pas grave... j'habite pas loin et d'ailleurs, j'ai besoin de prendre l'air.»

Et là, je suis sortie dehors. C'était comme la fin du monde... c'était vide de gens et blanc de neige... c'était surréaliste. C'est comme ça l'université, c'est comme un gros bocal fermé. Quand on est à l'intérieur, dehors n'existe plus. On ne le voit plus, on ne l'entend plus. Parfois, quand on en sort, le monde a changé. Puis, je suis rentrée chez moi. En déambulant dans les rues désertes, en contournant les voitures abandonnées. Il faisait noir. Je ne suis pas habituée à cette noirceur. Mais je me dis que je n'avais pas peur à Montréal, la nuit alors je ne dois pas avoir peur à Sherbrooke, le soir. Quelques fois, je croisais des gens. J'avais l'impression que nous étions les seuls survivants d'une catastrophe.

Ensuite, c'était jeudi. C'était le matin et le radio criait que TOUT était fermé. Seulement, j'ignorais si TOUT incluait le gros bocal. Je me croisais les trippes pour avoir congé. J'avais un examen le matin, mais j'arrivais pas à me réveiller. Finalement, j'ai été exaucé! Les activités pédagogiques (vocabulaire de relationniste (décidément ils sont partout!) pour dire «cours») de l'UdS sont suspendues! J'ai même pas eu le temps d'exprimer ma joie que je dormais déjà. D'ailleurs, j'ai vaguement entendu cogner à la porte. Je pense même que je suis allée répondre. Je me souviens des sourires moqueurs des concierges devant mon état de zombie. Plus tard, j'ai aussi entendu sonner mais j'ai jamais réussi à appuyer sur le bon piton pour répondre alors je suis retournée me coucher. Je crois que je me suis levée vers 14h... ou bien c'était vers 15h... j'avais une de ces migraines... J'ai reconnu la journée, celle que je redoute... À chaque mois, c'est pareil. Pourtant, à chaque fois, j'ai l'impression que c'est la première fois que ça m'arrive.

Puis, c'est vendredi. Je vais mieux. Je ne me rappelle pas trop d'hier, mais c'est normal car je n'ai pas la mémoire des rêves. Aujourd'hui, je suis sortie de ma tanière. J'ai fait un détour pour aller porter un travail à l'université, ensuite je suis allée faire mon épicerie. Évidemment, les autobus étaient en retard et on doit marcher dans la rue. J'avais oublié c'était quoi l'hiver... et franchement, j'adore ça!

vendredi 16 février 2007

Parcours improbables

J'étais une enfant sage. J'étais une étudiante tranquille. J'étais la soeur raisonnable. J'avais un avenir prometteur. Tout le monde le disait. Tout le monde le pensait. Moi aussi.

Ça veut dire quoi ça, un avenir prometteur?

Je suis partie étudier à Montréal, à l'UQAM, en relations publiques. J'avais aucune idée de ce que c'était, mais ça avait l'air tellement intéressant! Ce programme contenait des cours en communication, en gestion, en sociologie, en psychologie, en géopolitique, en économie, en droit. Pour une fille comme moi, qui aimait tout en général, mais rien en particulier, c'était génial! J'ai adoré ça! Être relationniste, c’est avoir plein de projets et tout le temps et les réaliser. C’est aussi rencontrer plein de gens intéressants et passionnés. Des gens engagés et stimulants.

J'ai habité 2 ans dans le quartier Villeray avec Christine qui étudiait en histoire, était guide touristique à New York et se cherchait un chum pour avoir des enfants et vivre heureuse longtemps. J'ai rencontré Marc, un gars 15 ans plus vieux que moi, qui avait 2 enfants et qui m'a demandé en mariage. J'ai refusé. Heureusement car je me suis vite rendu compte qu'il était dépressif, alcoolique et jaloux. Quelque temps après l'avoir menacé d'appeler la police s'il revenait chez moi sans y être invité, il s'est mis à sortir avec l'une de mes meilleures amies. Cette amie voulait un enfant de lui alors qu'il souhaitait maintenant devenir une femme. Même s'il était en couple et qu'il voulait devenir une femme, il disait qu'il m'aimait toujours. Aujourd'hui, je ne sais pas s'il est devenu une femme ni s'ils sont encore en couple. Ce gars-là mérite d’être heureux

Peu de temps après, j'ai rencontré Karl qui revenait de Bosnie. Cet ancien squeegee venait de quitter l'armée et d'avoir un accident de moto lorsque je l'ai vu la première fois. Il travaillait au stade olympique, puis il est devenu agent de sécurité. Lors de notre première rencontre, Karl m’a présenté son sexe comme on exhibe ses trophées, ses médailles, ses toiles ou autres fiertés. La vierge que j’étais en fût très surprise car nous marchions sur les trottoirs du Vieux-Montréal, un soir d’été plutôt achalandé. Ce type était une bête de sexe et fier de l'être. Il a voulu baiser avec moi au stade, dans les toilettes d'un poste de police, au vieux port, et dans une salle d'audience du palais de justice... Après un mois de fréquentation, alors que l'on se voyait aux deux jours, il m'annonce qu'il a une blonde et qu'il vit avec. Ne connaissant pas son intention après avoir fait ses révélations, je l’ai averti que dorénavant je savais que je ne serais jamais sa blonde et que je n’aimais pas l’idée d’être une maîtresse. Il m'a présenté son rottweiler et lorsqu'il était saoul, il me disait qu'il m'aimait. Il disait aussi qu'il avait baisé les blondes de ses amis. Il a été bénévole en jouant au football avec des jeunes vivants en centre d'accueil. Par la même occasion, il a rencontré son ancienne travailleuse sociale et a baisé avec. Je ne me souviens plus à quel moment dans cette histoire, mais sa blonde l'a quitté. Il a décidé de faire un cours en infographie.

Pendant ce temps, je suis déménagée dans le quartier Hochelaga avec Martine qui étudiait en art. Elle était très jolie, très timide et très talentueuse. Ce même été, j'ai commencé à travailler comme caissière dans une épicerie et comme monitrice dans une école de langue. J'étais caissière le jour et le soir, j'accompagnais des étudiants étrangers au restaurant, je leur faisais visiter la ville et je les invitais à participer aux différentes activités touristiques de Montréal. Alors que Karl venait de moins en moins me voir, j'ai rencontré Phong, un peu plus jeune que moi, d'origine asiatique, coréenne si je me souviens bien.

Phong avait des cicatrices dans le dos, souvenirs de ses parents qui le battaient quand il était enfant. Il s'est enrôlé dans l'armée, il rêvait d'être un soldat. Malheureusement, Phong était vraiment très très jaloux? suspicieux? insécure? En tout cas, je finissais de travailler à minuit, souvent 2h du matin. Quand je rentrais du travail, j'avais parfois un message de lui sur mon répondeur. Évidemment, je trouvais normal de ne pas réveiller toute sa famille et d'attendre le lendemain pour le rappeler. Mais lui me réveillait le lendemain et me disait : «Tu n’as pas rappelé? T'étais où?» Je pense avoir été patiente avec lui. Je lui expliquais que 1- je n'étais pas sa blonde, 2- je travaillais tard, 3- j'avais un horaire chargé et 4- j'avais toujours été honnête avec lui. Je lui ai aussi dit que si moi je n'avais pas confiance en quelqu'un, je n'entretenais pas de relation avec cette personne. Je voulais dire: «Si tu n'as pas confiance en moi et que tu souffres à cause de moi, quittes-moi.» Finalement, tannée de me justifier constamment, j'ai coupé les ponts. La dernière fois que j'ai eu de ses nouvelles, il s'était fait une blonde. Il avait 18, elle 14-15 et il ne lui avait pas donné son vrai nom. Le père de la fille était vraiment contre cette relation.

Puis, il y a eu Danny. J’ai rencontré Danny, un beau bonhomme, dans un bar. Cette rencontre a été très brève. Il m’a dit, je cite : «Je ne peux pas vraiment te parler maintenant, il y a plein de monde qui m’attende. Je te reviendrai peut-être plus tard.» Ce que j’ai compris : «Tu ne m’intéresses pas vraiment, il y a une fille là-bas qui est vraiment plus belle que toi. Si ça ne marche pas et que je suis vraiment mal pris, je reviendrai peut-être mais bon, il faudrait que je sois vraiment mal pris et ça ne m’est jamais arrivé.» Quelque temps plus tard, j’ai croisé ce Danny dans un restaurant, fier de me présenter sa blonde qui était très jolie. J’étais contente pour lui, de toute façon j’étais en excellente compagnie, deux gars beaucoup moins beaux mais tellement plus intéressants et très sympathiques. Puis un jour, Danny s’est retrouvé seul. Allez savoir pourquoi mais il s’est souvenu de moi. Danny est l’une des personnes les plus ennuyantes que j’ai rencontré. Un ton de voix monotone, jamais de sourire et presque rien à dire. Cette «relation» n’a pas duré longtemps car Danny s’est mis à avoir la mauvaise idée de m’appeler pour savoir si j’étais seule chez moi et de cogner en même temps à la porte quand c’était le cas. J’aime avoir le choix. Ces visites me semblaient cycliques, comme s’il faisait le tour de son carnet noir de A à Z et recommençait lorsqu’il arrivait à la fin. Pardonnez mon langage, mais je ne suis pas une poubelle. Si j’acceptais que des hommes viennent se vider et repartent, presque anonymes, je serais payé pour ça.

À suivre…

Problème technique

Je viens de me rendre compte que le lien que j'ai mis pour le blogue d'Un taxi la nuit ne fonctionne pas. Pourtant, il me semble que je l'avais testé ce soir là et que ça allait bien. Je fais quoi là?

Ah la la!