mercredi 28 mars 2007

Un peu de délire aussi...

- Tu sais pas quoi écrire là!
- Oui, je sais.
- Alors de quoi vas-tu parler?
- Non, je voulais dire… Oui, je sais que je ne sais pas quoi écrire là!
- C’est parce que tu manques d’imagination ou que t’as pas de vie?
- Les 2, je crois.
- Tu parles toujours de toi en plus
- Oui, j’ai remarqué
- Surtout au passé, t’avais remarqué ça aussi?
- Oui, oui!... C’est la faute de mes études en psychologie.
- Comment ça?
- Ben… Parce qu’en essayant de mettre la théorie en pratique, on se prend soi-même comme exemple… Je suis dans la phase la plus égocentrique de ma vie… Je trouve ça lourd...
- Tu te rends compte qu’en psycho, tu apprends à essayer de comprendre les relations interpersonnelles, les relations entre les groupes, les motivations individuelles et sociales, l’influence, le pouvoir…
- En effet... ???
- T’as aussi étudié en relations publiques où t’as appris à faire des beaux discours, à organiser des propagandes, à faire du lobbying, à manipuler l’information, à désinformer dans la transparence…
- Hey là woooooo! C’était pas ça pentoute! C’était apprendre à organiser des levées de fonds pour des organismes sans but lucratif, à amener les entreprises à devenir des citoyens corporatifs responsables, à rendre l’information plus claire et disponible….
- Pffff… Avoue que tu rêves de dominer le monde un jour!
- Franchement! Moi? Aaahahahahah!!! J’aime beaucoup trop me la couler douce pour ça.
- Come on! La politique, ça t’intéresse pas?
- Parfois oui, mais…
- Aaaah! J’le savais!
- Les nerfs pompon! Tu imagines ça? Une femme célibataire avec fréquentation, sans enfants? Je me fais encore carter en plus… Allô la crédibilité!
- Ouin pis?
- Ah pis laisse faire!… Va te coucher!
- Mouaahahaha!!!… J’ai gagné!
- Fais là toi? Gagné quoi?
- Ben, t’es bouchée là! C’est évident.
- Nanon! Tu le sais bien que c’est pas mon truc de serrer des mains pis de flatter le monde. Pis tout le monde a des squelettes dans son placard et je ne veux pas étaler les miens.
- T'en as?
- Moi, je pense pas, mais les autres... ils font des histoires avec des riens pis des presque riens parfois.
- Ouin… mais si tu te forçais un peu, tu pourrais…
- Ah, ferme-la un peu!
- T'as jamais pensé te partir une secte?
- Hey!
- Ok! Ok!

mardi 27 mars 2007

Un peu de folie

Des choses folles, non sexuelles, que j’ai faites à jeun (le Quik ne compte pas!)

  1. Accepter de sortir avec un gars qui faisait un sondage de portes en portes.
  2. Accepter de sortir avec un client de l’épicerie (au moins 2 fois).
  3. Porter plainte contre la directrice de l’épicerie.
  4. Cruiser un parcmètre.
  5. Faire une course assis sur le trottoir au Vieux-Port.
  6. Jouer aux fléchettes full contact dans un bar de Québec.
  7. Accepter d’accompagner un gars que je ne connaissais pas vraiment à son bal de graduation.
  8. Aller en vacances au Lac St-Jean chez des gens que je ne connaissais pas.
  9. Faire une danse du ventre en pyjama avec un casque de bain sur la tête, derrière les oreilles, sur le coin de la rue la plus achalandée de Thetford, à la fin d’un show. (Y’avait plein de voitures qui revenaient du spectacle… la gêne!).
  10. Faire une retraite dans un monastère (3 fois en plus!).
  11. Vendre du papier de toilettes et des crayons de cire sur la rue Ste-Catherine déguisée en n'importe quoi (en fait, je me rappelle pas déguisée en quoi).
Il y a certainement des choses que j'oublie, aidez-moi à me rappeler s.v.p!

lundi 26 mars 2007

Au feu! (ou les gens sont cons parfois!)


Voici la journée que je devais avoir aujourd’hui :

8h00 : Je me réveille… du moins, j’essaie.
9h00 : Je me lève.
9h30 : Je vais voter.
10h00 : Je lis pour un travail de session.
11h00 : Si le sujet m’intéresse, je regarde «Toute une histoire» à TV5 sinon je continue de lire.
11h30 : J’ai sûrement faim alors je dîne en continuant de regarder l’émission sinon j’attends midi pour manger devant les nouvelles.

Après le dîner, je vais au bureau de poste. Ensuite je vais à l’université pour continuer ma lecture. Écoeurée, je reviens vers 16h00 ou 17h00. Ensuite, on verra comment je me sens, ce que j’ai envie de faire.

Voici, ce qui s’est réellement passé :

8h00 : Mon réveil chante, mais je dois rêver que je suis dans une comédie musicale car je me réveille pas du tout.
10h00 : Ça arrête finalement de chanter dans ma tête.
11h00 : Je me réveille. Je regarde l’heure et dans ma tête, ça fait : «Fuck!». Puis, je me lève. J’ai faim alors je bouffe en regardant «Toute une histoire» même si le sujet m’intéresse peu.
12h00 : Je réorganise ma journée dans ma tête parce que j’en ai quand même manqué la moitié. Alors je pense que je devrais aller m’habiller, ensuite aller voter, puis aller à l’université. Pendant que je réfléchis, j’entends l’alarme de feu d’un appartement situé à l’étage au-dessus. Dans ma tête: «Un autre qui fait de la boucane en se faisant des œufs.» (Parce que c’est le genre de truc qui pourrait m’arriver.) L’alarme s’arrête. (Je me sens quand même soulagée.) Puis, il repart. Dans ma tête: « Ouvre la porte patio, ça va faire un courant d’air.» Ensuite, c’est l’alarme du bloc qui sonne, celle des corridors. Dans ma tête : Bordel! Bordel de merde! C’est sérieux!

À partir de ce moment, je n’aime pas ça. C’est pas drôle du tout. Je me lève du fauteuil. Je cours dans ma chambre. J’enfile des bas et j’attrape ma sacoche. Ensuite, je me dirige vers l’entrée. J’ouvre la garde-robe. Je mets mes bottes et mon manteau. Pendant ce temps, j’essaie de voir où sont mes chats. Je n’ai pas le temps de les chercher. Je sais qu’elles se cachent parce que l’alarme leur fait peur. Je pense à ouvrir la porte patio en me disant, elles n’auront qu’à sauter. Ce n’est pas si haut.

Je sais que je perds du temps, que je devrais sortir. Mes parents donnaient des cours de secourisme et j’allais souvent avec eux lorsque j’étais enfant. Je suis conditionnée à fuir quand j’entends une alarme et à me poser des questions ensuite.

Soudain, je vois un de mes chats, tétanisé. Je le prends dans mes bras. Je ne vois toujours pas l’autre. De toute façon, je ne peux pas les prendre tous les deux dans mes bras. Dehors, je vais sûrement en perdre un ou les deux. Sauf que je me doute qu’il n’y a pas vraiment le feu, que c’est un accident. Alors je sors. Je ne prends pas le temps de barrer ma porte. Dans le corridor, il y a 2 voisines qui sont à leurs portes à se demander ce qui se passe. Je leur dis que je ne sais pas, que c’est l’alarme de feu. Il y en a une qui me dit : «Tu apportes ton chat?» Je dis oui. Les deux me regardent avec un sourire ayant l’air de dire : «Tu capotes pour rien». Moi, je m’en fous. Je les laisse là et je me dirige vers l’escalier avant. Je me rends compte que j’ai pris la sortie la plus éloignée… une autre erreur peut-être… Sauf que l’appartement d’où venait l’alarme était vers l’arrière alors je crois que je prends la bonne décision. À l’extérieur, il pleut. Mon chat se cramponne à moi et miaule comme un bébé. Une fois dehors, je me dis : «Il faut appeler les pompiers».

Devant chez moi, il y a un hôpital vétérinaire. Je traverse la rue pour m’y rendre afin de leur demander d’appeler les pompiers. Une fois dans la clinique, la réceptionniste parle à un client. J’ai le goût de crier : «Vite, appeler les pompiers!» Sauf que je dois rester calme sinon c’est la panique. Alors j’attends mon tour en observant mon bloc, en cherchant une trace de fumée, en regardant d’autres locataires en sortir. Puis, je me dis : «Bon sang, il y a peut-être le feu et tu attends ton tour?!!!» Et ya mon chat qui miaule toujours…

Enfin, c’est mon tour. Je dis : «Pardon, je suis un peu énervée, mais l’alarme de feu sonne dans le bloc en face. Pouvez-vous appeler les pompiers?» Et la fille regarde son téléphone, puis me regarde et dit : «Mais vous n’avez pas de concierge dans le bloc? Avez-vous averti le concierge?» Je lui réponds que je ne sais pas. En fait, je sais qu’il y a des concierges et qu’ils habitent dans le bloc à côté. Mais c’est les pompiers que je veux. Devant mon insistance, elle ajoute : «Votre alarme doit sûrement être reliée à une centrale.» Je lui dis que je l’ignore. Finalement, elle aperçoit les concierges qui arrivent sur le trottoir. Je les vois entrer à l’intérieur du bloc. Je sors et j’attends encore un peu, jusqu’à ce que d’autres locataires retournent à l’intérieur. Les concierges m’informent que la dame cuisinait, qu’il y avait eu de la fumée et qu’elle avait ouvert la porte donnant sur le corridor pour faire aérer ce qui avait déclenché le système d’alarme.

Comme dans la majorité des cas, ce n’était pas grave. Sauf que la fois où ce sera pour vrai, je serai probablement l’une des seules personnes survivantes. Ça fait plus de 6 mois que mon cellulaire est désactivé, mais je pense sérieusement à le réactiver car une pauvre conne de réceptionniste ne voulait pas appeler les pompiers. Ça lui coûtait quoi? Personne ne l’aurait puni, même s’il n’y a pas vraiment le feu. Moi aussi, je pensais que ce n’était probablement rien. Mais on ne prend pas de chance avec la vie. Ce n’est pas le temps de nier la probabilité du pire… L’alarme sonne bordel!!!

Finalement, j’ai passé l’après-midi chez une vieille dame de 80 ans qui a eu peur, qui est en marchette et qui n’était pas sortie. J’ignorais son existence. La prochaine fois, je prendrai le temps de la faire sortir, elle, avant mes chats.

jeudi 22 mars 2007

Mon Clan


Je suis l’aînée d’une famille de 4 enfants.

Il y a ma sœur «Demi» (parce qu’elle est la plus petite). Elle est le clown, la comique de la famille. Peinture, piano, impro, théâtre et cinéma, elle est l’artiste de la famille. Demi est une boule d’énergie positive ; il suffit de quelques minutes avec elle et vous voilà rechargé de bonne humeur. Je me souviens qu’enfant, je jouais à la policière stricte et autoritaire afin que Demi puisse apprendre à faire les choses comme il faut. Je lui infligeais des interrogatoires tellement interminables qu’elle finissait par avouer des crimes qu’elle n‘avait pas commis. Ensuite, je la dénonçais sans remords. Heureusement, les parents n’étaient pas dupes.

Puis, il y a «Golden Hands» (parce que tout ce qu’elle fait est bien fait). Vous la voulez dans votre équipe, dans votre groupe ou dans votre entreprise car elle attire le succès. Mais ce n’est pas de la chance, c’est de la compétence. Elle défonce les portes, surmonte les obstacles et affronte les «méchants». Elle est la plus active, la plus sportive et elle joue vraiment bien du piano. Elle ne s’en rend pas compte, mais elle est un bon modèle pour une héroïne de BD. Je pense pas avoir été sur son dos ; elle faisait déjà tout bien.

Ensuite, il y a mon frère «Milou» (rien à voir avec le chien de Tintin) ou «M. Cool». Le bébé de la famille, le petit frère qui est le plus grand. Drôle, professionnel, responsable, intelligent et «handsome». Tout le monde veut un frère comme lui. Toutes les filles veulent un chum comme lui. Tous les parents veulent un fils comme lui. Les patrons veulent un employé comme lui. Les beaux-parents veulent un beau-fils comme lui. Tout le monde veut un ami comme lui. Pis ça en prend un comme lui dans les party, sinon c'est un souper de vieilles matantes. Je pense que c’est parce qu’il a eu quatre «mères» Quand tu survis à ça, il doit pas y avoir grand chose pour t’énerver après. J’étais constamment sur son dos car… il était tellement bébé!!!… jusqu’à ce que mon père me dise : «Mais c’est un bébé!!!» (Ben oui, parfois il faut que l’on me jette les choses en pleine face.) C'a été la révélation. J’ai compris pis j’ai pu jamais recommencé… j’pense.

Finalement, ma mère s’appelle Maman et mon père, Papa. Je dois avouer que j’ai vécu mon complexe d’Œdipe à fond. J’ai pendant longtemps confronté ma mère (elle était pas assez cool) et idolâtré mon père (il jouait avec nous et je pouvais boxer avec! Wow!) Évidemment, Papa est la 1ère personne à m’avoir brisé le cœur, mais grâce à lui, je sais que je peux m’en remettre. Et oui, ma relation avec Maman n’est plus conflictuelle.

P.S : Je pense quand même que «Chechou», c’est moi!

À suivre peut-être….

lundi 19 mars 2007

Je joue oui

Je me suis réveillée samedi matin alors que j'étais en plein cauchemar. Non mais… à mon âge! Je croyais qu’avec la majorité, ça s’arrêtait. Le soir de tes 18 ans, on t’annonce : «T’es une adulte maintenant, tu vas avoir assez de «soucis» quotidiennement, on va te lâcher la nuit et te laisser dormir.» À moins qu’on m’ait oublié? C’est juste à moi que ça arrive encore?

Ça me fait penser à une anecdote. Avant, je travaillais à 6h00 du matin (Eh oui, je suis passé de «finir de travailler à 2h00 du matin à commencer à 6h00 du matin… j’ai été 1 mois malade et complètement paf.) et je mettais mon radio-réveil à CKOI. Sauf que tous les matins, je me levais avec un de ses malaises. Un jour, j’ai réalisé que l’émission qui jouait à mon réveil parlait de phénomènes surnaturels. L’animateur prenait une voix d’outre-tombe pour raconter des histoires de fantômes et de démons… J’ai changé de poste et mes journées ont vraiment mieux commencé, fini le malaise.

Mais samedi commençait mal. En plus du cauchemar, j’avais un de ces mal de dos! Du cou jusqu’aux fesses, y’avait pas un coin qui ne me faisait pas souffrir. C’est tu ça avoir 30 ans? Hey, c’est pas 70 que j’ai eu là! Y faudrait pas chârier! J’ouvre ma table de chevet et j’en sors mon sac magique. Je réussis à me lever et à me traîner jusqu’au micro-onde. Je reviens à ma chambre, prends les tylenol, retourne à la cuisine me servir un verre d’eau et avale les cachets. Armée de mon sac magique à chaleur intense, je retourne me coucher. Je m’installe confortablement sur le dos (J’essaie de l’être dans les circonstances.).

Et là, je fais quoi? Tu parles d’un samedi! Je m’attendais pas à ce que ce soit une aventure extrême… mais ça! Pfffff (soupire) Alors Djou (c’est mon surnom, pour Julie), trouve quelque chose!… Sois créative un peu!... Bon… Réfléchis… Qu’est-ce que tu peux bien faire pour te changer les idées?... de plaisant?... de pas trop «hard» pour le dos… Et là… Franchement, ya pas des tas de choses que l’on peut faire pour avoir du fun couchée sur le dos…

jeudi 15 mars 2007

Quand c'est la faute des systèmes

J’allais me coucher lorsque j’ai pris connaissance d’une confidence qui m’a totalement bouleversée. Vivant une tempête émotionnelle exacerbée par mes mensualités, je ne peux pas dormir. Je dois me détendre et mon truc est de plonger profondément dans la rationalité. Il y en a qui fume un bon joint pour faire ça…moi…c’est à frette. Je n’ai peur de rien! (Là, Pinocchio m’avise de pas trop exagérer.)

Tout le monde connaît l’adage «Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es». Moi, j’y crois parce que je me transforme au contact des autres. Étant une personne d’une infinie sagesse, il est évident que je change pour le mieux. (Ceux que je fréquente connaissent bien mon côté ironique, les autres, vous pouvez croire à mon ego démesuré.) Bien sûr, ça ne m’empêche pas de faire des bêtises, de me tromper parfois et même, d’avoir tort à l’occasion. (Notez ici mon effort d'humilité, quand même!) Je tiens à préciser que je ne pense pas que l'on soit exactement comme les gens que l'on fréquente, mais que l'on est influencé d'une quelconque manière par eux.

Il existe une théorie utilisée pour expliquer l’influence de l’environnement sur soi. Un type au nom imprononçable de Bronfenbrenner a élaboré le modèle psycho-écologique qui est composé du micro-système, du méso-système, de l’exo-système et du macro-système.

Le micro-système comprend tous les milieux concrètement fréquentés par la personne et qui ont un impact direct sur son développement (sa famille, son travail, son groupe d’appartenance religieuse, son quartier, son groupe de pairs et d’amis, son voisinage, son école, etc.).

Le méso-système concerne les relations qui existent entre les différents micro-systèmes comme les liens entre la famille et le milieu de travail. Ici, les convergences et les divergences entre les milieux sont les principaux facteurs d’influence. Par exemple, est-ce que les valeurs familiales sont compatibles avec celles de l’entreprise qui m’emploie?

L’exo-système influence indirectement l’individu sans que se dernier y participe activement (ex. le système d’éducation, les partis politiques, les médias, les organismes gouvernementaux, etc.). Des décisions importantes sont prises dans ces milieux et influencent régulièrement un ou des aspects de notre développement.

Alors que le macro-système englobe les trois précédents et forme le système de valeurs, les croyances, les idéologies d’une culture à une époque donnée (ex. traditions, lois, modes, mœurs, etc. d’une société).

Ainsi, voici quatre différents types de raison pour expliquer que ce n’est pas de votre faute, mais celle de votre mère (la mienne a le dos large!), de votre horaire de travail, du gouvernement et de la maudite femme parfaite qu’on voit et vénère partout, partout, partout… CHU PU CAPABLE!!! (Ne croyez pas vraiment que j'aie une quelconque frustration envers la femme parfaite car, bien que je sois loin d'être parfaite, je pense sincèrement être une femme idéale... là, je m'étonne moi-même!)

Maintenant, que mes émotions ont arrêté de faire des vagues et que je sois redevenue calme, je vais me coucher. Bientôt, je présente ma famille...

mercredi 14 mars 2007

Me, Myself and I

  1. Je n’ai pas de vie.
  2. Oui, je trouve ça difficile de m'adapter à une nouvelle ville, une nouvelle job et au retour aux études, d'être loin de mes amis et de ma famille.
  3. Être en psycho, ça veut dire avoir le regard posé sur soi. NON, on ne passe pas son temps à analyser les autres… parce qu'on en a assez à s’analyser soi-même.
  4. C’est pas toujours facile de se décrire. La plupart des gens connaissent bien leurs défauts, mais sont incapables de se donner plus de 2-3 qualités.
  5. Voici, juste une page de ce que je dois étudier, comprendre et connaître par cœur. Je devais trouver des exemples.
  6. Au début, c'était amusant mais après un certain temps, j'avais hâte de finir.
Spontanément, la conception que l’on a de soi-même paraît simple. Je suis ceci et cela. Culturellement, certains se définissent selon leurs caractéristiques personnelles (Je suis généreuse) d’autres, selon leurs relations (Je suis la fille de…) Lundi dernier, j’ai appris que les éléments constitutifs de l’identité sont nombreux.

Alors je me présente :

1) Soi personnel :

a) Image de soi :
  • Qualités/Défauts : Je suis souriante et je suis paresseuse.
  • Goûts/Intérêts : J’aime la musique/La communication et les autres me passionnent.
  • Ambitions/Aspirations : Je rêve d’être la reine du rôti de porc et d’avoir ma face sur les 3$. Je suis une future soeur volante.
  • Loisirs/Activités : J’espionne mes voisins d’en face/J’organise des party avec mes amis imaginaires
  • Aptitudes/Capacités : J’ai une mauvaise mémoire et j’imagine des histoires.
  • Émotions/Sentiments : Je déteste la gestion de règlements et de normes au détriment du simple bon sens.
b) Identité de soi :
  • Sexe/Âge : Je suis une femme de 30 ans.
  • Croyance/Idéologie : Je crois que «La Force» va l'emporter sur le «Côté obscur» mouaahahaha... et je suis contre la peine de mort.
  • Identité abstraite : Je suis libre, indépendante et trop rationnelle.
  • Rôle et statut : Je suis étudiante, l’aînée raisonnable, je suis la lumière éclairant le monde...
  • Consistance : Je sais qui je suis, mais ça m’arrive de me sentir mêlée parfois.

2) Soi matériel :

a) Soi possessif :
  • Appartenance/Possession de personne: Je n’ai pas de conjoint, ni d’enfants, mais j’ai des amis… euh…ben j’pense là…
  • Possession d’objet : J’ai deux chats… un cinéma maison (un coup de tête) et… euh… c’est ça là… des meubles… du superflu…

b) Soi somatique :
  • Condition physique : Je ne suis pas en forme, mais je suis en santé… mettons…
  • Corps-Apparence physique : Je suis une p'tite grosse… (L’expression que je déteste le plus «ben pas si pire que ça…») J'ai la peau douce... moi-même, j'arrête pas de me toucher. Et je ne suis pas laide, laide, laide....

3) Soi social :

a) Référence au sexe :
  • Référence simple : J’ai un amant... ou bien c’était juste un rêve?
  • Attrait-Expérience sexuelle : Je suis fidèle.
b) Modalités et activités sociales :
  • Hiérarchie/Domination : Je n’aime pas que l’on me donne des ordres... mais au fond, je ne suis pas très dominante et je choisis des hommes plus forts que moi, ça doit être un signe...
  • Comportements/Altruisme : Mon comportement est nonchalant./J’aime me sentir utile.
  • Ouverture/Réceptivité : J’aime échanger avec les autres… dans le sens de communiquer.

4) Soi adaptatif :

a) Activité du soi :
  • Mode et style de vie : J'ai un style naturel, mais la nature a-t-elle un style?
  • Aptitudes décisionnelles/Ambivalences : Je peux prendre des décisions rapidement sauf si elles ont un impact important sur ma vie future lointaine.
  • Degré d’autonomie : Dans un environnement urbain, je sais me débrouiller seule quand j’ai un problème.
  • Degré de dépendance : Lorsque je dois prendre une décision qui ne concerne que moi, je me fie peu à l’opinion des autres.
  • Ouverture au changement/Actualisation : Je suis en constante évolution.
  • Auto-défense/Stratégies d’adaptation : Quand on m’attaque, je riposte, mais j’évite les conflits. Bon ok, j'aime aussi avoir raison parfois.
b) Valeur, estime de soi :
  • Compétence : Je suis bonne pour analyser une situation et j'ai un leadership charismatique.
  • Qualités morales : Je suis compatissante.

5) Soi non-soi :

a) Identification par personne interposée : Évidemment, les gens que je fréquente sont très spéciaux.

b) Opinions des autres sur soi : Bien sûr, les autres pensent que je suis géniale, un exemple à suivre.

mardi 13 mars 2007

Hommage à Dilbert


Cher Dilbert,


Merci.

Tu as sauvé ma vie... enfin presque. Grâce à toi, j'ai su que je n'étais pas seule.

En effet, je dormais mal. Je commençais à avoir la nausée dès que j'embarquais dans l'autobus me menant à l'ouvrage. Je tremblais lorsque j'arrivais au travail. Je souffrais d'un mal profond que j'avais attrapé à la job. Car c'était une maison des fous qui se cachait derrière le nom de cette entreprise. Nous étions captifs. Je me souviens de cet employé qui m'a dit un jour : «Cette compagnie, c'est comme un homme qui bat sa femme et qui promet qu'il va changer. Nous, on y croit et on reste là, jusqu'à la prochaine claque.» Tout le monde disait : «Un jour, je vais sortir d'ici.» ou «Ils ne m'auront pas!» On félicitait ceux qui réussissaient à quitter, peu importait la façon (ils se faisaient mettre dehors). Les plus vieux comptaient les jours avant leur retraite. Les plus jeunes disaient : «C'est temporaire, dès qu'une opportunité se présente, je décrisse!» Ils fuguaient, sans avertir, sans laisser de note, sans jamais revenir.

Puis, alors que je flânais dans une librairie, j'ai découvert «Le principe de Dilbert» et «Travaillons dans la joie avec Dilbert ; comment trouver le bonheur aux dépens de vos collègues». Et là, j'ai compris que je n'étais pas la seule à ne plus supporter la lourdeur bureaucratique. Enfin, je réalisais qu'il y avait d'autres gens qui, comme moi, étouffaient sous les règlements, les normes, le manque de temps, les réductions de personnel, le matériel désuet, les compressions budgétaires... Après avoir ri un bon coup, j'ai trouvé la force de quitter mon bourreau... euh... bureau.

______________

- Hey, tu travaillais pas dans un bureau!
- Ouais... je sais, mais c'est pour le jeu de mots.
- C'est pas terrible quand même.
- Whatever...

Censure

- Tu viens de te censurer là!
- Ouais, je sais.
- Pourquoi t'as fait ça?
- Bof, ya des membres de ma famille qui lisent peut-être ce blogue.
- Peut-être?
- Ouais, ben il y en a qui sont venus faire un tour au moins une fois. Mais j'en ai pas entendu parler plus que ça. Pas de commentaire, rien.
- Rien?
- Ben, juste un «ouin, j'ai lu ça»
- C'est pas très explicite!
- Non, en effet.
- Alors, pourquoi tu te censures?
- ....
- T'as peur de quoi? du jugement?
- Pas vraiment... je crois pas.
- Alors quoi?
- Je ne sais pas trop. Il faut bien que je garde quelque chose pour moi non?
- Mais tu gardes pas mal tout pour toi!
- Ouais, je sais.
- Sérieux, c'est quoi la raison de ta censure?
- Shit! Un des chats vient de vomir...
- (Soupir) Tu te défiles là!
- Ouais peut-être bien, mais j'dois quand même aller ramasser les dégâts.
- Dégueux!
- Ouais... mais c'est un genre d'échange mutuel.
- ???
- Je les torche et elles me donnent de l'affection.
- ???
- Elles ronronnent, elles se couchent mes genoux, elles insistent pour que je les caresse.
- ??? T'es folle ou quoi?
- Peut-être bien que c'est ça...
- Sors de ma tête! Immédiatement!
- Ok... ok...

Des anges et des voeux

Être caissière ou commis à l’épicerie a été très formateur pour moi. J’ai appris que les gens pouvaient être vraiment méchants ou très désagréables ou parfois impertinents. Ils ne te connaissent pas, mais on dirait qu’ils ont fait un spécial pour venir te faire suer. Certains semblent aimer t’haïr. Ils te choisissent chaque fois. Ils jouissent à t’engueuler, à t’insulter. Qu’est-ce que l’on ne ferait pas pour se sentir plus fort, pour se sentir mieux que les autres? Je ne savais pas que j’avais du caractère.

Heureusement, ce n’est pas la majorité des gens. Non, la majorité passe, plutôt indifférente… bonjour, merci, aurevoir… C’est correct.

Parfois, il y a encore mieux. Un échange, quelques mots anodins, un regard, un sourire… Rien de spécial et pourtant… Toute une différence. C’est comme un réconfort. L’impression que t’es pas là pour rien, que ça compte peut-être malgré tout.

Ça existe des rayons de soleil. Il y avait cette vieille dame, rencontrée une nuit d’été. J’attendais l’autobus, assise dans un escalier. Il était 2 ou 3 heures du matin. Il faisait chaud, il pleuvait et je commençais à être trempée. Et cette grand-mère m’offre un abri sous son parapluie. J’en avais pas vraiment besoin, car j’étais déjà trempée. Mais j’ai accepté, avec gratitude, parce que tout le monde ne ferait pas ça… pas la nuit… pas envers une inconnue. Et l’on a jasé de tout, de rien, de banalités en se faisant mouiller sous le parapluie trop petit pour deux. Par la suite, chaque fois qu’elle passait à ma caisse, je la reconnaissais et on discutait brièvement. J’ai su qu’elle venait au centre-ville pour aider une autre femme âgée. Puis, j’ai su qu’elle allait souvent au casino. Souvent… assez pour que je m’inquiète… Mais au fond, je ne sais pas, je ne la connais pas, je ne peux pas savoir… Je me trompe sûrement, j’ai beaucoup d’imagination. Elle est si gentille…

Il y avait un gars aussi. Avec lui, aucun événement particulier… juste un bel homme, charmant… avec un accent sexy, des yeux pétillants et un de ses sourires… de ceux qui vous redonnent de l’énergie quand vous êtes vidés.

Un jour, je me suis surprise à penser à eux. Je venais de voir un film «Si près, si loin», enfin, je crois que c’était ça… la suite d’un autre film «Les ailes du désir», enfin, je crois aussi… Peu importe… Je travaillais et c’était une soirée ordinaire. Alors, j’ai souhaité que l’une de ces deux personnes passe à ma caisse. Je venais de décider qu’elles étaient mes anges gardiens. J’avais besoin d’un sourire, d’une phrase sympa, d’un geste amical… quelque chose de gratuit. Et ce soir-là, ils sont tous les deux venus au magasin, à ma caisse!

Depuis, je continue à faire des vœux. Et des «anges», j’en croise encore… Curieusement, ils sont souvent à l’arrêt d’autobus, dans le métro ou sur la rue… D’après les films, ils fréquentent aussi les bibliothèques…