vendredi 11 mai 2007

Aliénation

Mercredi dernier, j’ai parlé des messages verbaux à effet modelant. Tout le monde peut envoyer ou recevoir ce type de messages et chacun n’est pas toujours conscient des impacts qu’ont ces messages sur soi et les autres. Il me semble aussi que l’on retrouve beaucoup de ces messages dans les communications sociales, mais je ne saurais dire s’ils sont inconscients. Je ne parle pas seulement de publicités car beaucoup de gens reprennent ces mêmes discours à des fins personnelles... ou moralisatrices...

On dit qu’il faut rester naturel, être vrai... mais avec une teinture, du maquillage, des bijoux,...

On dit que l’on doit s’accepter tel que l’on est... mais ce serait mieux avec quelques livres en moins, plus de fermeté et de tonus, des cheveux plus brillants et sans frisottis, un teint uniforme, des dents plus blanches, des vêtements plus «in»... «Tant mieux si tu t’aimes comme ça, mais en tout cas»... (avec des efforts, ça pourrait être mieux)...

On valorise l’honnêteté, la franchise, l’authenticité... mais c’est mal vu de pleurer quand on a de la peine ou que l’on est ému, d’exprimer sa colère, de rire trop fort... On s’en excuse même... «Pardonne-moi si je pleure là. Je sais que je ne suis pas la seule personne à qui arrive ce genre de choses... vraiment désolé... je sais pas ce qui me prend... parles-en à personne s'il-te-plaît»...

On peut donner son opinion... mais c’est toujours mieux si elle ressemble ou appuie celle de la majorité... sinon on risque d’être rejeté, ignoré, humilié...

On croit que les gens accomplis sont actifs, créatifs, ingénieux, spontannés... pourtant, on aime le conformisme, le conservatisme... Il faut que ça change, mais pas trop... des surprises lors de fêtes ok, sinon s’abstenir... On rabaisse vite les gens qui ont des idées... trop farfelues, trop grandes, trop bizarres...

Une phrase à la mode ; «J’aime les choses simples» Aaahh! Les choses simples de la vie... en VUS... en motorisé... en parachute... avec une Rolex... dans un château... avec une cuisine, un salon et une salle à manger sur son patio... avec des souliers inconfortables qui déforment le pied et la colonne vertébrale, mais ils sont tellllllle-ment beaux!...

Il y a de nombreuses règles à suivre. On vise ainsi à unifier les comportements, limiter les erreurs. Lorsque l’on applique les règlements, on reproche aux gens de ne pas se servir de leur tête et de manquer d’initiative. D’ailleurs la liste des lois et des règlements s’allonge continuellement... dans un monde plus libre... De toute façon, l’important est de ne pas se faire prendre... On peut même se vanter de ne pas respecter les lois, tant que ça ne fait pas de mal à quelqu’un... «J’ai fait Montréal-Québec en 2h!... Quoi? Tu l’as fait en 1h30? Esti de malade!... Ouais mais moi, j’avais dormi juste 3h la veille pis je venais de faire un triathlon... j’étais un peu fatigué»... «As-tu vu ça hier, aux nouvelles? Un autre criss de cave qui a tué sa femme, son flot pis 2 autres innocentes victimes! Encore la vitesse ça l’air! Pis lui... y’a rien le gros con, quelques égratignures... Y s’excuse! Y s’en veut! Yé DÉ-SO-LÉ! Y’a d’la peine, pis y braille tout le temps. M’a te dire moé j’pense que, pour des pourris de même, la peine de mort devrait exister»...

....

Non mais... je fais quoi là?

Est-ce que c’était une montée de lait ça? Du chialage? Est-ce que ça l’a servi à quelque chose? Est-ce que je viens de perdre mon temps? Ah la la!

mercredi 9 mai 2007

Les Moquettes coquettes


Chaque mois, les Moquettes coquettes enregistrent une émission de radio devant public. Ces 5 filles, désireuses de séduire des musiciens, organisent des spectacles alliant humour et musique afin de provoquer des rencontres avec des groupes connus ou «underground».

La première fois que j'ai vu les Moquettes coquettes, elles présentaient Plywood ¾ et leur album «Beauté mécanique». Étonnement, j'avais déjà vu ces derniers en show. Je connaissais donc les «tunes». Ainsi, j’étais certaine d’aimer la musique. Sauf que je suis devenue une fan finie des Moquettes... et leurs shows s’ajoutent à la liste des choses qui me manquent depuis que je suis déménagée à Sherbrooke... Grâce à elles, on peut découvrir des groupes tels que Les Abdigrationnistes , Les Dales Hawerchuk, les Chick'N Swell, etc...

Vous les avez peut-être déjà vu à Tout le monde en parle. Sinon, je vous invite fortement à aller visiter leur site afin de connaître leurs dates de spectacles. Bien que l’été soit leur saison «morte», elles feront sûrement quelques apparitions comme celle aux Francopholies. Elles ont également un blogue sur le site du journal hebdomadaire Voir.ca et j’espère qu’il y aura d’autres chroniques vidéo (en collaboration avec ElleQuébec.com).

Messages verbaux à effet modelant

Dans le cadre du cours « Psychologie de l’adolescence », le prof a parlé de certains types de messages qui moulent et contiennent l’enfant à l’intérieur de la dynamique familiale entretenue, souvent inconsciemment, par le/les parents. Ces messages contraignent l’enfant à adopter les attitudes et les comportements prescrits par les parents. Ils permettent ainsi la confection et le maintien des rôles familiaux.

Parmi ces messages, il y a le message à double contrainte. Ce type de messages traduit l’ambivalence du parent envers une consigne. Ils sont formulés d’une telle façon que l’enfant ne peut ni éviter ni se conformer à ce que le parent désire, sans être blâmé. Par exemple, le parent demande à l’enfant de se dépêcher (Dépêches-toi!). L’enfant court et tombe. Alors le parent le gronde car il a couru. (Prends ton temps!).
Tout le monde peut employer ce genre de message. Un homme reproche à sa femme de ne pas le désirer (Fais moi des avances!) et, lorsqu’elle lui fait des avances sexuelles, il refuse en prétextant devoir travailler (Ne me fais pas d’avances!). Une femme se plaint à son mari qu’il ne lui dit jamais qu’il l’aime (Dis-moi «Je t’aime»!) et, lorsqu’il le fait, elle le soupçonne d’avoir quelque chose à se faire pardonner (Ne me dis pas «Je t’aime», je sais que tu mens!). Ces messages mènent à la folie ou à l’entêtement. Certains psychologues pensent qu’ils peuvent même provoquer la schizophrénie.

Il y a aussi les messages paradoxaux. Ce type de messages contient une seule consigne à laquelle on ne peut obéir sans lui désobéir. Ils sont fondamentalement contradictoires et rendent l’obéissance impossible. Voici quelques exemples de messages paradoxaux : «Ne lisez pas ceci», «Sois spontané!», «Je te laisse libre de...», «Ne pense à rien», «Arrête de faire ce que l’on te dit de faire», «Écoutes-moi, ne te fie à personne!» Ces messages rendent bête et infantile la personne qui les reçoit.

Les attributions forment un autre type de messages à effet modelant. Ces messages sont rigides et définitifs et construisent l’image que l’enfant développe de lui-même. Ils amènent ce dernier à prendre un rôle et à devenir prévisible. Lorsque le parent dit «Tu es ceci ou cela», «Tu es comme ça, je te connais». L’enfant est alors étiqueté (beau, gentil, méchant, égoïste, malpropre, etc). Par exemple, «Tu es traîneux».

Les invalidations constituent une autre sorte de message à effet modelant. Ces messages consistent à invalider, annuler, nier l’expérience, le vécu, les pensées, les émotions de l’autre. Les invalidations neutralisent les efforts de l’autre. Par exemple, «Ce n’est pas parce que tu te ramasses une fois que cela veut dire que tu n’es pas un traîneux».

Puis, il y a les inductions qui consistent à amener l’autre à se percevoir comme on le voit. Il s’agit de faire un tri sélectif de l’information reçue pour aller dans le sens de l’attribution que l’on se fait de quelqu’un. Ainsi, on passe sous silence ce qui ne confirme pas l’attribution. Puis, on signale et grossit toute preuve qui corrobore l’attribution. Par exemple, «Tiens, tu vois! Il reste encore des choses qui traînent par terre là!».

Les attributions, les invalidations et les inductions sont des messages interreliés dans un rapport séquentiel et ont un impact considérable sur le modelage de l’attitude et du comportement des enfants dans le système familial. Ainsi, les parents donnent une attribution à l’enfant (Tu es paresseux). Puis, ils invalident toutes les tentatives de l’enfant à démontrer le contraire (C’est pas parce que t’as fait quelque chose aujourd’hui que tu n’es pas paresseux. Il faut voir si ça va durer). Enfin, ils induisent l’enfant à reconnaître qu’ils ont raison. Ils attendent alors les occasions spécifiques qui démontrent qu’ils ont raison et citent ces occasions comme des exemples à leur appui (Tu vois! T’es encore écrasé devant la TV).

Donc, certains messages peuvent amener la personne à développer une image de soi négative ou positive. Attribuer un rôle aux membres de la famille n'est pas mauvais en soi. Pourtant, il ne faudrait pas qu'une personne en vienne à croire qu'elle est prisonnière de ce rôle. Je pense que l'on devrait toujour ressentir que l'on a la possibilité, la liberté de changer.

lundi 7 mai 2007

Des choses et d'autres

Le 26 avril dernier, après avoir terminé ma session, je suis partie quelques jours à Montréal. J’ai pu voir ma famille et quelques amis. J’ai parlé, parlé, parlé, parlé... deux jours seulement...

Lors de cette fin de semaine, je suis allée voir l’exposition Disney au Musée des Beaux-Arts. C’était intéressant, mais il y avait trop de monde. *Note : Éviter les musées la fin de semaine.

Je suis revenue samedi soir à Sherbrooke et j’ai constaté que j’étais encore bien chez moi. Puis, au moment d’aller me coucher, j'ai réalisé qu’un de mes chats avait pissé sur ma couette en plumes d’oie... J’adore faire du lavage la nuit!... pas la couette, les draps! Deux nuits à dormir dans mon sleeping car le nettoyeur est fermé le dimanche. I loooove my cats! Elles ont été privées de mon lit toute la semaine... tentative d’apprentissage. *Note : Toujours fermer la porte de la chambre si je suis absente.

Dimanche, j'ai travaillé sur le blogue. Je voulais mettre à jour mon «blogroll» (rubrique «Les Autres») et le commenter. C'est quoi en français «blogroll»? Peu importe... Une fois terminé, j'ai fermé la fenêtre... sans sauvegarder... alors, j'ai rien commenté car j'étais tannée après l'avoir refait. Puis, j'ai essayé de me faire un «header», un en-tête en français, je suppose. Sauf que j'ai pas photoshop et je n'ai rien trouvé pour travailler les images sur mon ordi... Alors, j'ai voulu mettre une image pour me représenter. Pas une photo là, je ne suis toujours pas rendue là technologiquement. Juste une image, mais j'y connais rien en html alors ça n'a pas fonctionné. Finalement, je suis aller faire n'importe quoi d'autre que je pouvais réussir afin que mon dimanche soit positif malgré tout.

De lundi à jeudi, j’ignore ce qui s’est passé. Je crois que j’ai vécu hors de moi. J’ai fait des choses ou bien je ne les ai pas faites. Je crois que j’accumulais de l’énergie. Vendredi, vendredi, vendredi.... ???.... Ah oui! J’ai commencé à faire le ménage... Du moins, j’ai commencé à y penser sérieusement. Attention là! Je parle DU ménage, le GRAND ménage! Le ménage du printemps quoi!

Samedi 13h00, TOUT était nickel. *Note : Il y a eu 4 épisodes en ligne de That 70’s show. Vérifier si on peut poursuivre le diffuseur pour abus de pouvoir ou sadisme ou dictature. *Autre note : Le nettoyeur FERME à midi le samedi. Je croyais qu’il ouvrait à midi et je me suis cogné le nez dans la porte. Il FER-ME à midi!

Dimanche matin, j’ai travaillé, comme d’habitude. Sauf que j’ai reçu une formation... comment on dit?... un rafraîchissement? un rappel?... à la caisse... Je devais avoir un été tranquille. On m’avait dit : «T’auras pas d’heure... Rien pendant tout le mois de juin et seulement une semaine de travail en mai.» Je m’attendais à ne pas travailler... à maigrir de faim... (l’art de joindre l’agréable à la fatalité?)... à être pauvre... à manquer de tout... à vivre d’amour et d’eau fraîche... et, par manque d’amour, à vendre mon corps... à survivre... à lutter!!! Ou à avoir plus d’un mois de vacances... pas payé, mais quand même! *Note : Apprendre, savoir, se souvenir qu’une compagnie ne vous laisse JAMAIS tant qu'elle peut vous utiliser!!

Finalement, je n’ai pas encore trouvé de coloc pour cet été. *Note : tout le cash que je ferai cet été ira à mon loyer. Donc... pffff... whatever!

PS : Je n’ai toujours pas été à la crèmerie.