lundi 26 mars 2007

Au feu! (ou les gens sont cons parfois!)


Voici la journée que je devais avoir aujourd’hui :

8h00 : Je me réveille… du moins, j’essaie.
9h00 : Je me lève.
9h30 : Je vais voter.
10h00 : Je lis pour un travail de session.
11h00 : Si le sujet m’intéresse, je regarde «Toute une histoire» à TV5 sinon je continue de lire.
11h30 : J’ai sûrement faim alors je dîne en continuant de regarder l’émission sinon j’attends midi pour manger devant les nouvelles.

Après le dîner, je vais au bureau de poste. Ensuite je vais à l’université pour continuer ma lecture. Écoeurée, je reviens vers 16h00 ou 17h00. Ensuite, on verra comment je me sens, ce que j’ai envie de faire.

Voici, ce qui s’est réellement passé :

8h00 : Mon réveil chante, mais je dois rêver que je suis dans une comédie musicale car je me réveille pas du tout.
10h00 : Ça arrête finalement de chanter dans ma tête.
11h00 : Je me réveille. Je regarde l’heure et dans ma tête, ça fait : «Fuck!». Puis, je me lève. J’ai faim alors je bouffe en regardant «Toute une histoire» même si le sujet m’intéresse peu.
12h00 : Je réorganise ma journée dans ma tête parce que j’en ai quand même manqué la moitié. Alors je pense que je devrais aller m’habiller, ensuite aller voter, puis aller à l’université. Pendant que je réfléchis, j’entends l’alarme de feu d’un appartement situé à l’étage au-dessus. Dans ma tête: «Un autre qui fait de la boucane en se faisant des œufs.» (Parce que c’est le genre de truc qui pourrait m’arriver.) L’alarme s’arrête. (Je me sens quand même soulagée.) Puis, il repart. Dans ma tête: « Ouvre la porte patio, ça va faire un courant d’air.» Ensuite, c’est l’alarme du bloc qui sonne, celle des corridors. Dans ma tête : Bordel! Bordel de merde! C’est sérieux!

À partir de ce moment, je n’aime pas ça. C’est pas drôle du tout. Je me lève du fauteuil. Je cours dans ma chambre. J’enfile des bas et j’attrape ma sacoche. Ensuite, je me dirige vers l’entrée. J’ouvre la garde-robe. Je mets mes bottes et mon manteau. Pendant ce temps, j’essaie de voir où sont mes chats. Je n’ai pas le temps de les chercher. Je sais qu’elles se cachent parce que l’alarme leur fait peur. Je pense à ouvrir la porte patio en me disant, elles n’auront qu’à sauter. Ce n’est pas si haut.

Je sais que je perds du temps, que je devrais sortir. Mes parents donnaient des cours de secourisme et j’allais souvent avec eux lorsque j’étais enfant. Je suis conditionnée à fuir quand j’entends une alarme et à me poser des questions ensuite.

Soudain, je vois un de mes chats, tétanisé. Je le prends dans mes bras. Je ne vois toujours pas l’autre. De toute façon, je ne peux pas les prendre tous les deux dans mes bras. Dehors, je vais sûrement en perdre un ou les deux. Sauf que je me doute qu’il n’y a pas vraiment le feu, que c’est un accident. Alors je sors. Je ne prends pas le temps de barrer ma porte. Dans le corridor, il y a 2 voisines qui sont à leurs portes à se demander ce qui se passe. Je leur dis que je ne sais pas, que c’est l’alarme de feu. Il y en a une qui me dit : «Tu apportes ton chat?» Je dis oui. Les deux me regardent avec un sourire ayant l’air de dire : «Tu capotes pour rien». Moi, je m’en fous. Je les laisse là et je me dirige vers l’escalier avant. Je me rends compte que j’ai pris la sortie la plus éloignée… une autre erreur peut-être… Sauf que l’appartement d’où venait l’alarme était vers l’arrière alors je crois que je prends la bonne décision. À l’extérieur, il pleut. Mon chat se cramponne à moi et miaule comme un bébé. Une fois dehors, je me dis : «Il faut appeler les pompiers».

Devant chez moi, il y a un hôpital vétérinaire. Je traverse la rue pour m’y rendre afin de leur demander d’appeler les pompiers. Une fois dans la clinique, la réceptionniste parle à un client. J’ai le goût de crier : «Vite, appeler les pompiers!» Sauf que je dois rester calme sinon c’est la panique. Alors j’attends mon tour en observant mon bloc, en cherchant une trace de fumée, en regardant d’autres locataires en sortir. Puis, je me dis : «Bon sang, il y a peut-être le feu et tu attends ton tour?!!!» Et ya mon chat qui miaule toujours…

Enfin, c’est mon tour. Je dis : «Pardon, je suis un peu énervée, mais l’alarme de feu sonne dans le bloc en face. Pouvez-vous appeler les pompiers?» Et la fille regarde son téléphone, puis me regarde et dit : «Mais vous n’avez pas de concierge dans le bloc? Avez-vous averti le concierge?» Je lui réponds que je ne sais pas. En fait, je sais qu’il y a des concierges et qu’ils habitent dans le bloc à côté. Mais c’est les pompiers que je veux. Devant mon insistance, elle ajoute : «Votre alarme doit sûrement être reliée à une centrale.» Je lui dis que je l’ignore. Finalement, elle aperçoit les concierges qui arrivent sur le trottoir. Je les vois entrer à l’intérieur du bloc. Je sors et j’attends encore un peu, jusqu’à ce que d’autres locataires retournent à l’intérieur. Les concierges m’informent que la dame cuisinait, qu’il y avait eu de la fumée et qu’elle avait ouvert la porte donnant sur le corridor pour faire aérer ce qui avait déclenché le système d’alarme.

Comme dans la majorité des cas, ce n’était pas grave. Sauf que la fois où ce sera pour vrai, je serai probablement l’une des seules personnes survivantes. Ça fait plus de 6 mois que mon cellulaire est désactivé, mais je pense sérieusement à le réactiver car une pauvre conne de réceptionniste ne voulait pas appeler les pompiers. Ça lui coûtait quoi? Personne ne l’aurait puni, même s’il n’y a pas vraiment le feu. Moi aussi, je pensais que ce n’était probablement rien. Mais on ne prend pas de chance avec la vie. Ce n’est pas le temps de nier la probabilité du pire… L’alarme sonne bordel!!!

Finalement, j’ai passé l’après-midi chez une vieille dame de 80 ans qui a eu peur, qui est en marchette et qui n’était pas sortie. J’ignorais son existence. La prochaine fois, je prendrai le temps de la faire sortir, elle, avant mes chats.

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