Ça sent l'arnaque...

Samedi dernier, j'ai reçu ce courriel très émouvant :

«Bonjour

Je vous demande de m'excuser de vous envoyer ce mail sans qu'on se connaisse mais c'est un appel au secours que je vous adresse.

Je m'appelle Roberts Cessay , je suis de nationalité Serra Léonaise, je vous écris de la ville de Sans-Pédro à l'ouest de la Côte d'Ivoire où je vis en ce moment dans un camp comme réfugié après l'assassinat de mes parents par des rebelles.Avant qu'il ne meurt , mon père avait déposé auprès d'une compagnie de sécurité ivoirienne une malle avec une importante somme d'argent qui s'élève à 6 Millions de dollars Américain et l'avait déclaré à la compagnie comme les biens de notre famille

J'ai vraiment besoin de votre aide pour récupérer mon héritage,car j'avais essayé de le faire moi même mais les responsables de la compagnie m'ont fait savoir que je n'avais pas encore atteint l'âge qui se trouvait sur le contrat que mon père a signé pour les récupérer et qu'il me fallait trouver un tuteur. J'ai donc besoin que vous m'aider à récupérer mon héritage en jouant le rôle de mon tuteur et aussi m'aider à quitter ce camp où je mène une vis vraiment difficile pour venir chez vous poursuivre mes études.

Je vous donnerai 20% de cet argent. Je vous remercie d'avance.

Roberts Cessay
roberts.cessay@yahoo.fr »

J'ai cinq adresses de courriels; une avec yahoo, une avec hotmail, deux avec l'université, mais c'est par celle de Vidéotron que j'ai été contactée. Je me demande où il l'a trouvée.

Je ne peux pas me faire prendre par ce message. Je ne me dis pas «Wow! 20% de 6 millions de dollars américains, ça fait 1 200 000$! Avec le taux de change présentement, je fais vraiment une bonne affaire. Je suis riche! Merci, mon Dieu, merci!»

Non. Je me dis : «Je me demande pourquoi ce Roberts avec un «s» m'a choisi, Moi, une totale inconnue, pour être son tuteur. Sur quelles bases juge-t-il qu'il peut avoir confiance en moi? que je ne partirai pas avec les six millions? Comment se fait-il que Roberts n'ait pas trouvé un tuteur dans son propre pays? Tout ça est bien louche. »

Ah oui!... Parce que je n'ai pas de pitié pour les arnaqueurs, j'ai mis son courriel. J'ai le fantasme qu'un policier entre en contact avec lui et lui tende un piège... Qui sait peut-être que, grâce à moi, un réseau de fraudeur sera démantelé...

(...)

Et si c'était vrai?...

(...)

De toute façon, je ne suis qu'une pauvre étudiante. Je ne pourrais pas l'aider.