vendredi 18 avril 2008

Quand l'insomnie mène aux grandes déclarations

- Tu connais déjà mon côté (trop) sérieux, mon côté (pas assez) bouffon. Tu connais aussi mon côté (pas trop) superficiel et ma profondeur (en développement). Tu me connais dans toutes mes contradictions. C’est comme ça que tu m’apprécies, surtout.

Maintenant, j’aimerais me présenter à toi, te dire ce que je suis, mais j’ignore comment. Je ne sais pas m’ouvrir. J’aimerais pouvoir exprimer ce que je ressens. Vraiment, j’aimerais te le dire… ce que je ressens réellement… Il y a tant de choses que tu ignores et que j’aimerais que tu saches.

J’aimerais pouvoir te dire que je t’aime, que je t’accepte tel que tu es… mais j’en doute. J’aimerais pouvoir lui dévoiler mes sentiments, mais je ne sais pas… J’aimerais lui dire «Je t’aime». Je veux lui dire «Je t’aime»… Et si je me trompais?

J’aimerais te dire que cette incertitude me tue. Si je pouvais je te le crierais même! Mais tu le sais déjà. Tu sais que je refoule tout, que j’étouffe. Tu sais que je ne ris jamais trop fort… pour ne pas éclater. Tu sais que je ne pleure jamais assez… pour ne pas m’effondrer. Tu sais que je retiens ma colère … pour ne pas exploser. Tu sais aussi que c’est la peur qui m’habite. Quand j’affirme que je suis faite comme ça, que j’ai appris comme ça, tu me crois.

J’admets que si je m’éloigne, c’est pour ne pas avoir à te mentir. Dans mon silence, je n’ai pas à te dire à quel point je suis occupée alors que je m’ennuie profondément. Je n’ai pas à te dire que tout va bien, même si je ne fais que des bêtises. Alors, tu crois que je suis passive, que je me fouts de tout. Puis, tu as un doute, tu te dis que ce n’est peut-être qu’une façade. Et moi, j’entretiens ce doute. Tant qu’il existe, je contrôle l’image que tu as de moi. Au fond, tu sais que je mens. Mais tu préfères ne pas voir, tu préfères le nier. C’est plus commode, tu n’as pas à t’impliquer, tu te sens moins concerné.

Bien sûr, tu connais certaines de mes angoisses. Bien sûr, tu soupçonnes certaines de mes peurs… mais pas trop… T’as pas vraiment envie… Tu évites le sujet, tu n’aimes pas ça, ça te met mal à l’aise.

La vérité est que tu sais déjà tout. Tu sais que si j’ai peur de dormir avec quelqu’un, c’est parce que je ne veux pas qu’il voit le combat que je mène. Car, même dans mon sommeil, je ne m’abandonne pas. Tu sais pourquoi je ne connais ni la Foi, ni l’amour. Tu connais mon désespoir.

La vérité est que tu te sens coupable… et moi, j’en profite pour te blâmer… souvent… la plupart du temps…

La vérité est que je t’en veux. Cette façon que tu as de m'ignorer parfois... Je t’en veux de fermer les yeux. Je t'en veux pour ton mépris. Je t’en veux de me détruire. Je t’en veux de me laisser me détruire, sans rien dire.

La vérité est que ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas de ta faute si je suis sur la défensive, si j'ai peur de l'intimité, si je ne peux pas m'engager...

- Arrête!! Tu m’empêches de dormir!!!

- Pourtant, il faudra bien faire face à tout ça un jour…

- Tu l'as dis... un jour... pas cette nuit!

- Il faudra bien se pardonner...

- Ta gueule!!!

- ....


1 commentaire:

Anonyme a dit...

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